La Joie

La Joie

-En y regardant d’un peu plus près, nous nous apercevons qu’il est plus facile de nous plaindre des difficultés que nous rencontrons plutôt que de laisser la joie s’exprimer naturellement. Il ne s’agit pas de minimiser l’adversité que nous rencontrons parfois dans notre existence, ni de balayer d’un revers de la main la souffrance de nos pères, de nos mères, de nos amis, de nos enfants par exemple.

-D’ailleurs, ne vaut-il mieux pas être dans la peau de ces clowns rieurs et porteurs de joie, auprès de nos proches alités, plutôt que de faire de la désespérance une nourriture amère pour notre cœur ?

-L’expression de la joie est essentielle à nos vies car elle contribue bien plus à notre équilibre que nous ne l’imaginons. Ce qui nous paraît si simple finit par se perdre, dilué dans les tracas et les attentes du quotidien.

-Pourtant la joie est là, d’abord silencieuse, quand nous acceptons de nous ouvrir à son énergie, à sa dimension. Puis, vient le rire libérateur, gage de nombreux bienfaits pour la santé comme nous l’expliquent aujourd’hui les dernières recherches de la médecine. Le rire est donc une affaire à prendre très au sérieux !

-Ainsi, quand nous laissons éclater notre joie et que nous la partageons avec nos proches, nous contribuons vraiment à notre bien-être et à celui des autres car tout le monde le sait, le rire est contagieux. Enfin une joyeuse contagion … Peut-être la seule d’ailleurs !

-Le rire est l’expression de la joie et son effet sur notre corps et notre esprit est bien réel. Il met en mouvement la respiration et augmente la prise d’oxygène, tonifie certains muscles, masse certains de nos organes comme l’estomac par exemple. Certains processus physiologiques sont dynamisés lors de nos crises de rire, je ne plaisante pas, notre système immunitaire est stimulé et renforcé.

-Le rire a déjà fait l’objet d’une étude approfondie dans différents pays et cela est heureux ! Véritable outil thérapeutique intégré parfois à l’accompagnement des personnes atteintes de lourdes pathologies, nous découvrons à quel point l’expression de la joie de vivre est un puissant vecteur de régulation émotionnelle et un antistress efficace.

-N’attendons pas les épreuves de l’existence pour nous réjouir des bons moments, pour rire de l’humour des autres et pour nous rappeler à quel point la vie peut être aussi douce et légère.

-Ne laissons pas les influences extérieures et les nombreuses raisons de nous lamenter sur notre sort prendre le dessus sur notre vraie nature, qui elle, est l’expression de la joie et de la gratitude.

-Cela commence par un sourire discret, presque intérieur, face à la beauté de ce qui nous entoure, face aux mystères de la création. Il s’agit de reprendre contact avec cette réalité qui est source de joie, d’éveil et d’espérance. Apprendre à voir la beauté autour de nous c’est ressentir la joie se frayer un chemin en notre demeure, laissant notre enfant intérieur exprimer sa gaieté.

-Tous ces petits moments de bonheur que nous partageons avec nos proches, nos familles, nos amis, nos collègues, tout cela incite naturellement à la joie de vivre et à l’expression de notre nature enjouée.

-Combien de ces petits instants magiques et réparateurs laissons-nous filer, « embarqués en mode automatique », au gré de nos préoccupations mentales ?

-Quand tout est devenu noir dans notre vie, quand notre souffrance finit par nous prendre jusqu’à notre dernier sourire, nous pouvons encore nous rappeler que la joie des autres est un témoignage d’amour pour nous aider à traverser les passages les plus délicats.

-Alors, riez le plus souvent possible sans jamais vous moquer du malheur des autres, sans jamais oublier que la joie est un puissant antidote contre le pessimisme et la morosité.

-Enfin, Confucius nous ouvre le chemin et nous dit : « La joie est en tout, il faut savoir l’extraire ».

O.V